Qu'est ce que le "Branded Influencer Fatigue", BIF ? - Tendances Com
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Qu’est-ce que le “Branded Influencer Fatigue”, BIF ?

Qu'est-ce-que le Branded Influencer Fatigue – Tendances Com'

Après l'effervescence des #influencers sur les réseaux sociaux, ressentez-vous aussi cette phase s'assouplissement ? Vous sentez-vous fatigués d'y être exposé au quotidien ? Si oui, vous voilà atteints du symptôme du #BIF, le "Branded Influencer Fatigue"! RDV sur le blog pour en savoir plus ! > http://bit.ly/BIF_Tendancescom

Gepostet von Tendances Com' am Dienstag, 21. Mai 2019

 

Après l’effervescence des influencers sur les réseaux sociaux, ressentez-vous aussi cette phase s’assouplissement ? Vous sentez-vous fatigués d’y être exposé au quotidien, et d’en entendre parler à tout va ? Si oui, vous voilà atteints du symptôme du BIF, le “Branded Influencer Fatigue“.

Il s’agit d’un terme apparu fin 2018 avec Kantar Media. Il est utilisé pour désigner le phénomène de saturation qui serait éprouvé par les consommateurs et les annonceurs face aux « excès » du marketing d’influence.

Le boom des influencers

Nous avons connu un temps où les influencers étaient les rois du marketing. Une opportunité de taille pour les marques qui devaient repenser leurs stratégies suite aux changements d’algorithme Facebook et Instragram. En effet, l’algorithme favorisait les contenus venant des utilisateurs et non des marques, fragilisant leur visibilité.

Nous avons vu l’essor des personnalités, influencers et micro-influencers générant des contenus en collaboration avec des marques. L’avis d’une blogueuse beauté sur Youtube ou sur Instagram est devenu plus sincère et spontané qu’une campagne de communication ou promotionnelle de la part d’une marque. « Après s’être concentré dans un premier temps sur les célébrités, puis les macro-influenceurs, les annonceurs se sont aperçus que les micro-influenceurs pouvaient s’avérer un ‘asset’ stratégique », disait François Nicolon, directeur du marketing EMEA de Kantar Media.

Youtube website screengrab

Les campagnes UGC -User Generated Content- sont devenues monnaie courante pour les annonceurs. Et on comprend vite pourquoi : selon un rapport Stackla, les consommateurs sont trois fois plus nombreux à penser que le contenu créé par un utilisateur est plus valable qu’un contenu venant d’une marque.

Au début du mouvement, les internautes n’hésitaient pas à faire confiance en leur personnalité préférée. Prêts à consommer au moindre conseil, le taux d’engagement et de conversion des abonnés devenait intéressant pour les marques.

Un phénomène qui s’essouffle

Pourtant, les consommateurs semblent de moins en moins réceptifs à ces moyens de publicité indirects. En effet, certains influencers cumulent les collaborations et y perdent leurs abonnés qui ne se reconnaissent plus dans leurs valeurs. “Leur crédibilité est en cause et ils n’ont pas toujours été totalement transparents” explique Augustin Servante, Innovations Director de Kantar Worldpanel.

Les recommandations de la part des influencers perdent de leur authenticité à mesure qu’ils accumulent les collaborations et partenariats. Les consommateurs sont moins dupes et voient leurs discours comme un simple moyen de faire de la publicité et de recevoir une rémunération.

Si le scepticisme est grandissant côté consommateurs, c’est également le cas côté marques. Entre le nombre de blogueurs ayant fait appel à des applications pour acheter des abonnés, ceux qui multiplient les collaborations avec d’autres marques et ceux qui ne respectent pas les contrats, il devient difficile pour les marques de leur faire confiance.

La tendance des marques pour contrebalancer cette fatigue

person holding bookUne baisse d’intérêt pour les gros influencers…

Suite à leur succès rapide au début du mouvement, les gros influencers comme EnjoyPhoenix font appel à des agents pour gérer leurs contrats. Ces contrats, désormais bien fondés, et aux budgets importants, n’intéressent plus les marques qui veulent se mettre au marketing d’influence.

Plus le nombre d’abonnés est important, plus les taux d’engagement de conversion sont faibles. Avec 1000 abonnés le taux d’engagement est de 8 %, alors qu’il diminue à 4% pour ceux qui possèdent 1000 à 10 000 abonnés.

Au profit des plus petits

Les marques ont une solution: faire appel à des influencers au nombre d’abonnés plus faible, et de les cumuler en fonction du budget alloué.

Appelés micro ou nano-influencers, ces comptes Instagram, Youtube ou Snapchat, possèdent une communauté ne dépassant pas 10 000 abonnés. Il peut s’agir de simples inconnus ayant un compte Instagram de qualité et dont la communauté ne cesse d’augmenter.

Les marques favorisent les comptes qui ne cumulent pas les collaborations, en fonction de leurs affinités et valeurs. Elles peuvent alors leur proposer de porter des vêtements, de mettre en avant des produits reçus gratuitement.

De plus, certains blogueurs ne demandent aucune rémunération, seuls la réception du produit suffit. Un système bénéfique pour les marques tant en terme de budget que de confiance accordée par la communauté.

L’achat de produits de créateurs : une nouveauté Instagram

Au début du mois de mai, Instagram annonce quelques nouvelles fonctionnalités lors de sa conférence F8.

Parmi elles, la possibilité d’acheter des produits conçus par des créateurs directement via l’application. La fonctionnalité, disponible aux Etats-Unis et testée sur certains créateurs, devrait arriver en Europe rapidement.

Instagram souhaite faciliter les achats directs. Actuellement, les personnes intéressées par des produits sont contraintes de contacter les créateurs via les commentaires ou Instagram Direct. Les consommateurs et influencers pourront ainsi accéder à la fonctionnalité Checkout, présentée en mars 2019, qui permet à des entreprises d’identifier des produits et proposer le paiement sans quitter Instagram.

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